Le Bonsaï...
Il est une technique particulière qui consiste, par des contraintes, des mises en forme, des restrictions du système racinaire et des coupes du feuillage, à forcer au nanisme et dès son très jeune âge, un arbre ou un arbuste.
La nature et des circonstances particulières peuvent entrainer cette "nanification". On peut trouver ces mini arbustes sur l’à-pic d’une montagne rocheuse, dans un creux de pierre où très peu de terre est disponible pour assurer un apport nutritionnel et une croissance normale. Ces bonsaïs, lorsqu’ils sont découverts dans ces endroits naturels, sont généralement retirés de leur environnement et placés dans les conditions similaires. Ce bonsaï suscite alors l’admiration chez son découvreur, mais aussi chez les personnes moins enclines à l’escalade ou ne possédant aucun attrait pour le vide et les surplombs vertigineux.
L’autre technique, inspirée des très rares cas de nanification naturelle et spontanée, est manuelle : elle nécessite du temps, de la patience et une expertise apprise ou intuitivement perçue de la structure de la jeune plante. Il existe de nombreux ouvrages dédiés à cette technique et certains sites internet proposent des vidéos explicatives détaillant les étapes et les ustensiles nécessaires pour transformer un arbrisseau en bonsaï.
Les différentes phases sont les suivantes : choisir la très jeune pousse d’un arbre, ou faire pousser une graine afin de travailler le sujet au plus tôt. Remarquons qu'il est toujours possible d’utiliser un arbrisseau déjà bien en forme, pour peu que les mêmes techniques soient appliquées de manières plus musclées.
Dès que le petit tronc et quelques ramifications apparaissent, la formation peut commencer. Le bois du tronc en croissance est enserré par un fil de fer enroulé en spirale, et c’est ce fer – que le jeune arbre ne peut dominer – qui fera plier ou orienter la pousse dans la direction choisie : latérale ou vers le bas, mais jamais vers le haut. Enfermé dans cette cage de fer et subissant la pression de la contrainte, le petit arbre n’a qu’une seule possibilité s’il veut survivre : se plier à la volonté extérieure qui lui est imposée par le guide.
Pour le travail sur les arbustes dont le tronc est déjà un peu plus épais, une scie viendra ôter en plusieurs endroits des coins de matière, afin de pouvoir orienter sans le casser le lignage du bois. Il faudra de multiples enroulements d’un fil de fer plus gros et plus de force pour imposer à cette plante plus mature la volonté de celui qui travaille. Quant aux blessures faites par la scie, la coupe et les morceaux désormais manquants, le bois utilisera la propriété étonnante qu’il possède sans le savoir : il se soudera à lui-même. Comme une autogreffe, les fibres des parties supérieures mises au contact des fibres des parties inférieures se jointeront, comblant ainsi l’espace créé lors de la découpe.
Des liens serrés très forts et enroulant la partie tronçonnée vont obliger l’arbre à se greffer lui-même pour rester en vie. C‘est l’inverse de l’opération chirurgicale qui consiste à couper les tibias et les péronés (sans toucher aux muscles et aux parties vascularisées) puis de les écarter peu à peu par une tige filetée, afin de rallonger les jambes des personnes qui veulent gagner en taille.
Mais le travail de nanification de la plante ne se limite pas à la formation, à la découpe à la scie, au ciseau, au cutter, ou à l’enserrement des parties aériennes, de ce qui se voit.
Le système racinaire du bonsaï doit être contenu dans un pot aux dimensions particulièrement étroites. Le pot à bonsaï est généralement d’une contenance très réduite, peu profond. En plus d’un trou évacuant tout excès d’eau, il pourra contenir juste assez de terreau – mêlé à du sable afin le rendre encore plus drainante – pour maintenir la plante en vie. Et l’art du préparateur consistera à couper de nombreuses racines, en ne laissant ici et là que les plus vitales s’enfouir dans ce mélange très peu nourricier. L’eau, l’humidité et les nutriments ne pourront être fournis que par le soigneur.
Pour finaliser la décoration du bonsaï, qui est un objet d’admiration voire de fierté pour son détenteur, certaines racines seront sorties de terre et enroulées autour d’une pierre ou laissées très apparentes, afin d’augmenter encore l’aspect tortueux de la composition.
La libération des chaines n’en est pas une.
Toutes les opérations de pliage, de mises en forme, de sciage, de coupe et de bridage des branches et des racines sont principalement effectuées sur un sujet jeune, même si la formation peut être débutée sur des plants plus âgés. Il n’est jamais trop tard lorsque le préparateur le décide, sa victoire sur le plan n’en sera que plus belle. Lorsque le tronc et les branches ont été guidés pendant des années, et ce quel que soit l’âge initial du plant, lorsque les fils de fer et les bandages de tafia auront gainé longuement chacune des fibres du bois, tous ces artifices éducatifs deviendront alors inutiles et pourront être ôtés. L’arbre aura pris le pli, il va garder sa posture.
Il est temps de passer à l'étape suivante : il faut ôter le gainage d’acier et défaire toutes les bandelettes de contention. Les bandages, outre la mise en pression interne des fibres du bois pour en forcer la soudure, auront infligé des marques et des empreintes profondes à l’écorce en formation, et tout cela sera désormais visible. Le soigneur viendra poncer ici et là les parties les plus disgracieuses, sans toutefois les faire disparaître. Elles seront même quelquefois accentuées puis mises en valeur pour renforcer un peu plus l’effet tourmenté de l’ensemble.
L’arbrisseau dompté et vaincu ne pourra plus bouger. Il gardera la pose. Ne resteront que les cicatrices des plaies que le bonsaï mettra des années à résorber, et la victoire futile de l’homme, qui a fait de cet arbre majestueux une copie de lui-même, mais en miniature.
Il faudra bien de temps en temps brimer les velléités d’une branche rebelle qui voudrait poursuivre sa croissance vers le ciel, ou stopper cette racine un peu folle qui désire plonger au-delà du pot à la recherche d’une terre nourricière. Comment procéder ? Le pseudo soigneur va les couper ou réinstaller une attelle de fer sur la partie qu’il aura jugée difforme.
Qu’il soit venu naturellement ou formé par les hommes, le bonsaï nécessite des soins constants et l'apport quasi quotidien d’une alimentation pauvre pour maintenir en vie cette plante soumise. D'autre part, le manque cruel de réserve énergétique associé à un état de santé très précaire toujours maintenu à l’équilibre par la main de l’expert, ne permet pas à cette plante de pouvoir se défendre seule contre les agressions bactériennes, virales ou les parasites.
Le bonsaï est particulièrement fragile: l’attaque biologique, qui pourrait mettre à mal un arbre normalement constitué après de longs mois ou années d’exposition, sera fatale au bonsaï en seulement quelques jours. C’est pour cela qu’il existe des fleuristes spécialisés, qui proposent des services de garderie pour pallier les périodes d’absences des propriétaires : le fleuriste continuera de prodiguer les soins à cette plante élevée en totale dépendance.
L’autre étonnante propriété intrinsèque du bonsaï.
Si le bonsaï ne sait pas qu’il est un arbre nanifié, que des hommes l’ont contraint à vivre en gardant une petite taille, le petit arbre possède en lui cette autre étonnante faculté : celle de pouvoir redevenir un arbre majestueux !
Plantez-le près d’un cours d’eau, au milieu d’une belle clairière ou sur un flanc de colline ensoleillé, là où la terre est généreuse en apports nutritionnels, et le bonsaï, quittant sa stature contrainte et abandonnant sa petite taille, va partir à l’assaut du ciel, déployer ses branches et tout son feuillage, pour atteindre son envergure génétiquement programmée : la taille superbe d’un chêne, d’un pin, ou d’un érable. L’œil attentif saura reconnaitre ici et là quelques marques de l’ancienne vie, mais la nouvelle donnera de beaux fruits et une belle ombre à quiconque voudra se poser quelques instants à l’abri de ses majestueuses branches. Il a toute sa place parmi les autres grands arbres de la forêt.
Éducation ou domptage ?
Le petit enfant, dans sa croissance, n’est pas très différent de l’arbre, et la Bible même en fait l’allusion ici et là, en parlant de tuteur, d’éducation. Fait pour devenir un arbre qui se dresse fièrement au milieu de la prairie, visible de tous et capable de donner de bons fruits par son comportement sain pour lui-même et pour les autres, l’enfant soumis à une éducation défaillante peut être brimé, empêché de grandir et de devenir un adulte autonome. L’enfant n’a pas les moyens de vivre en autonomie et est tributaire des bons soins de sa famille, ou des figures parentales sensées s’occuper de lui. Il dépend de la protection de son tuteur et est à sa charge.
Construit en étant maintenu en état de dépendance affective ou matérielle, empêché de développer ses propres racines, maintenu sans soins ou au bon vouloir d’interventions extérieures insuffisantes, élevé dans un climat de peur, de violence, ou baigné dans une culpabilité malsaine, toutes ces fautes éducatives sont autant de carcans posés sur le petit être en développement.
Toutes ces contraintes, qu’elles soient répétées sur de courtes durées ou de plus longues, vont imposer au psychisme de l’enfant une forme qui – s’il ne s’en détache pas ou n’est pas aidé à le faire – lui seront préjudiciables. En restant courbé et soumis, les fibres profondes de son être ont été brisées. Ou si l’enfant se rebelle et se défend, à la manière du bois d’un arc dont on coupe la corde, l’enfant va surréagir et devenir un danger pour les autres ou pour lui-même. Le lion blessé est bien plus à craindre que celui qui ne l’est pas, car il ne pourra pas fuir. Il va donc attaquer, il n’a pas d’autre choix pour se maintenir en vie. Et malheur à qui croisera son chemin.
Contraindre l’enfant à obéir sans le laisser pouvoir créer, l’obliger à se taire et lui interdire d’exercer sa réflexion en se confrontant à d’autres opinions que lui-même, le laisser dans le déni de l’altérité ou lui laisser penser qu’il est au centre du monde et que les autres ne comptent pas, l’enserrer de violence verbale ou physique, sont autant de coups portés à son âme et à son corps. Car le corps et la psyché sont interconnectés l’un avec l’autre et interagissent dans les deux sens. Les maux de l’âme se transforment quelquefois en maux du corps. Et inversement.
Restreindre les interactions humaines vitales à la croissance du petit sujet, le soumettre à de la violence psychologique, physique ou à des actes inappropriés, couper ses racines pour empêcher sa confiance et son estime de lui de grandir. Ou encore l’empêcher de se nourrir physiquement ou intellectuellement, le rendre dépendant de la main extérieure dite secourable afin de le maintenir sous contrôle et sous domination, lui couper régulièrement les branches pour lui interdire de grandir, brimer toutes ses tentatives de s’élever ou de s’émanciper, voilà quelques-uns des instruments à la disposition du bourreau.
Qui refusera qu’on lui donne ce nom-là. Le tortionnaire se fera trouver un autre nom, en se faisant appeler tuteur, éducateur, termes moins péjoratifs et plus valorisants, afin de masquer sa responsabilité quant à l'utilisation de bandelettes et autres contentions sur cet enfant souvent en état de sidération.
Les forêts de Bonsaï.
Le malheur provient de la fâcheuse tendance à reproduire, de manière consciente ou non, notre mode d’éducation sur nos enfants. Et trouver un équilibre est rarement atteint.
L’enfant battu deviendra un parent tortionnaire. Ou un parent copain hyper permissif. L’absence de règles – ou l’illusion qu’elles peuvent être toutes transgressées par l’enfant élevé dans la toute-puissance – n’est pas une stature éducative saine ; cela s’avérera également nocif pour l’enfant en apprentissage. On retrouve souvent dans les tribunaux des hommes, des femmes, dont la petite enfance a été émaillée de faits de violence destructrice, qu’elle soit physique, psychique ou les deux : je ne dis pas cela pour les excuser, mais pour rappeler des faits. Et abandonner un enfant à lui-même est une maltraitance éducative.
Par instinct, nous ne savons faire que très peu de choses. Et tout le reste nous l’avons appris ; la façon dont on a pris soin de nous, ou pas, va marquer profondément nos êtres, notre comportement, notre rapport aux autres et à nous même. En tentant de contenir la violence que l’on a subie, en se contraignant à ne pas la reporter sur autrui, souvent c’est vers nous même que celle-ci va se retourner. La pression accumulée finit toujours par être évacuée.
La tristesse de ce monde provient de l’ajout de malheur au malheur déjà existant. En favorisant la pousse de forêts de bonsaï qui s’auto- reproduisent et s’auto-perpétuent sans fin. Nombre de jeunes plants, devenus adultes, se comportent en jardiniers tortionnaires et reproduisent inconsciemment les techniques qu’on leur a fait subir. Pour d’autres, c’est en pleine conscience, voire par plaisir ou vengeance, qu’ils infligent à leur tour ce dont ils ont eu à souffrir. Pensant peut-être que le plaisir qu’ils en retireraient allait leur permettre de soigner leur propre blessure. Tout cela ressemble à un mouvement perpétuel, un mouvement sans fin.
Sans fin ? Pas tout à fait. Il existe ici et là des êtres qui, obéissant à l’appel de leur conscience, aux paroles pertinentes d’un proche, à un élément déclencheur, saisissent le gouvernail de leur vie et choisissent de ne plus être les transmetteurs de cette perpétuation mortifère.
L’aide d’un thérapeute, outre la guérison rendue possible par la mise en lumière des traumatismes passés, va conduire le sujet à se réapproprier la destinée de sa propre vie : en ne reproduisant plus le cycle infernal de la répétition du malheur, en allant se planter à un endroit qu’il choisira plaisant et propice, puis en laissant son tronc, ses branches se déployer.
Les liens, les ligatures et le prix de la liberté.
La culture, les modes vestimentaires, la religion avec ses croyances et ses rites, les convenances de la vie en société, les valeurs liées à une époque et à une région du globe sont autant de règles que le dominateur imposera pour assoir son autorité ; et le message qui dit : « c’est pour ton bien » est l’instrument dévoyé qui sera utilisé pour parachever son désir de contrôle. Sans oublier la peur combinée à la culpabilisation qui sont toutes deux les mâchoires de la pince d’une éducation castratrice. Et les adultes qui ne se sont pas libérés de ces deux armes de domination psychologique, demeureront manipulables par n'importe quel autre bourreau dès qu’il les utilisera.
Fuir le camp du bien, de la bien-pensance, puis être mis à l’écart ou au ban de la communauté ne sont pas des situations supportables par tous. Et nombres de ‘’bonsaïs’’ préfèrent s’auto discipliner – et c’est là la force de cette technique – et rester au stade où ils ont été formés, afin de ne pas vivre l’exclusion. Quitter la forêt des bonsaïs a un coût que peu sont prêts à payer. Mais la liberté est à ce prix. La saine liberté ne supporte aucun compromis, elle ne se drape que de vrai, que de bon et de beau.
S’accorder un peu de temps.
La souffrance de l’enfant bonsaï est immense. S’il se tait, il le fait souvent par obligation ou résignation. Et lorsque l’enfant crie, hurle, se débat ou fugue, sa douleur n’en est pas moins diminuée. Il faudra quelque fois des années pour qu’adulte se fasse entendre son mal vivre, sans qu’il puisse le plus souvent en saisir l’origine.
Les symptômes de cette souffrance peuvent apparaître plus tard sous la forme de diverses pathologies physiques ou psychiques. Le corps exprime comme il peut la maladie de l’âme et du corps, tous deux abimés. Car les liens de fer, les consignes contraignantes restent efficaces des années durant. Même lorsque les liens ont été ôtés suite à la séparation du sujet et de son bourreau, ou par la mort symbolique -ou non- d’un des deux, sachez-le : le pli est pris. Plus besoin du tortionnaire. Son ombre planante suffit. Le pire est là : la personne se contraint elle-même. Et plus tard, pour peu qu'une maladie physique ou mentale s’installe dans la durée, qu'une période douloureuse ou qu'un stress répété surgissent, ces évènements agiront comme autant de "bourreaux" porteurs de nouveaux carcans psychiques, qui imposeront à la personne des contraintes dont elle aura à se libérer.
Les établissements psychiatriques sont remplis de ces êtres brisés qu’un adulte (ou plusieurs), usurpant une position éducative ou aux méthodes déviantes, a abimé presque définitivement. Certains vivent en institut, d’autres vivent à l’extérieur, bien que prisonniers – sans le savoir – d’une prison mentale aux murs bien plus épais qu’une cellule pénitentiaire.
Les dommages sont effroyables et il faudra la patience et tout l’art clairvoyant du personnel soignant, de personnes bienveillantes - voire aimantes - rencontrées sur leur route, pour panser les plaies de ces êtres brisés. Déployer ses branches ne se fait pas sans douleur ni patience. Un peu comme après avoir eu la jambe cassée : les longues semaines d’immobilisation ont ankylosé les muscles et les articulations. Il faut, avec un peu d’aide, ôter les derniers bandages, se lever doucement, puis marcher un pas après l’autre malgré les douleurs, avant de pouvoir reprendre de longues balades.
Et même si quelques-uns refusent de le faire par peur, à cause de la douleur, ou par incrédulité, il en est d’un peu plus fous que les autres qui osent se lever, puis marcher, pour aller se planter à d’autres endroits, pour se faire bien aller. Comme si le bonsaï, une fois libéré de ses chaines, faisait le choix d'aller se planter au milieu d’une plaine ensoleillée, pour y plonger ses racines, étendre ces branches, ses bras vers les autres et devenir ainsi participant d'une humanité réparée.
Un beau cadeau.
Le plus beau cadeau que peut faire le parent à ses enfants, c’est de faire un travail sur soi. En détachant ses propres chaînes, en se faisant aider au besoin, afin de s’affranchir des problématiques éducatives, familiales et relationnelles qui lui ont été imposées.
Le faire pour soi d’abord, puis pour les autres. Pourquoi ? Afin de ne pas être le maillon d’une chaîne de transmission du malheur.
La chaîne est rompue dès qu’un seul des maillons est coupé. Soyez ce maillon. Et vous vous ferez vivre une vie d’adulte réconcilié, qui pourra transmettre ses valeurs éducatives saines à ce qu’il a de plus précieux ici-bas : ses enfants.
La terre et les racines.
Outre le feuillage qui se voit et qui s’étend pour prendre toute son envergure, les racines sont invitées à se plonger au cœur d’un endroit non visible, jusqu’à rencontrer la partie nourricière et rafraichissante des profondeurs cachées. C’est dans le cœur du sujet, dans le plus profond de notre être, que réside celui qui nous atteste de sa présence. Plongez en vous, pour le découvrir Lui.
En sa présence, que vous parliez ou que vous fassiez silence, votre âme se nourrira et puisera en lui tout ce qui vous est nécessaire. Pour la guérison de vos blessures, pour nourrir votre feuillage où viendront s’abriter de plus petits que vous, pour vous aider à porter du fruit, l’un dix, l’autre cent, fruits destinés à faire goûter autour de vous la douce présence de celui qui vous habite.
Il est Lui le modèle de la création initiale prévue par la Transcendance. Si les hommes ont tenté de faire de vous un bonsaï, Lui il fera de vous un arbre majestueux.
Vous pouvez vous faire confiance, vous portez ce principe de vie en vous.