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Énoch...

Énoch est un homme dont on sait très peu de choses, excepté qu’il vécut de très nombreuses années, qu’il eut son premier fils Mathusalem à soixante cinq ans, et qu’il marcha avec Dieu.

Lisons premièrement dans le livre de la Genèse au chapitre cinq, des versets 21 à 24. '' Énoch vécut soixante-cinq ans, puis il engendra Mathusalem. Après avoir engendré Mathusalem, Énoch marcha encore avec Dieu pendant trois cents ans et engendra des fils et des filles. Énoch vécut en tout trois cent soixante-cinq ans. Il avait marché avec Dieu, puis il disparut car Dieu l’avait enlevé."

Et voilà la même histoire confirmée maintenant par le Nouveau Testament, dans l’épitre aux Hébreux, chapitre 11 au verset 5. '' Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne voie pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu.''

Énoch plaisait à Dieu. Énoch marchait avec Dieu. Ils passaient du temps ensemble.

Je dois vous avouer que prier, à genoux ou non, passer du temps à implorer, à demander, à supplier, à intercéder à haute voix ou en silence ne m’a pas toujours été facile. Doux euphémisme pour dire que je prenais cela comme une obligation, une contrainte, une offrande volontaire librement consentie, en mettant de côté ce que j’éprouvais ou désirais alors. Passer de long moment dans la prière, dans l’attente, le faire avec régularité et constance me semblait au- delà de mes forces et inutile devant un Dieu qui connaissait le moindre de mes mots avant même qu’ils ne sortent de ma bouche.

Je portais la prière comme un fardeau trop lourd et trop important pour ma stature d’homme.

Pourtant j’avais eu des indications. Durant une prière pour un de mes enfants malade, j’ai eu ce qu’on appelle un songe, une vision ou un rêve spirituel éveillé.
Voilà le songe.

Je suis au Ciel, devant moi une immense porte est fermée. C’est la porte de la muraille protégeant la ville sainte, la Jérusalem céleste. La porte est impressionnante, elle monte très haut, vraiment très haut, je tambourine avec mes poings, rien n’y fait, personne ne m’ouvre et je me demande comment je vais faire pour rentrer. Elle se dresse devant moi et je sais qu’elle me sépare de la présence de Dieu. Il est au dedans et moi au dehors.

Je me souviens alors de qui je suis, par Jésus-Christ. Que je suis cohéritier avec Lui.
Donc moi aussi, comme Lui, je suis fils de Dieu.
Qu’au Ciel, je suis chez moi, puisque Dieu est mon Père.

Par conséquent, je possède les clés de cette porte, car je suis à la maison - Je précise ici que mon père André m'a toujours donné les clés de notre maison familiale, même adulte et bien des années après avoir quitté le domicile, trousseau que je gardais précieusement -. Conscient de ma position de fils du propriétaire, je pousse les battants de la porte qui s’ouvrent immédiatement et sans résistance devant moi. Et je rentre.

Une foule immense - composée de gens très importants et somptueusement habillés - est présente à l’intérieur et je dois frayer mon chemin au travers de ces hauts dignitaires en m’excusant, en demandant pardon ici et là tout en avançant. Je n’ai pas peur, j’avance avec mon but en tête. Tous me regardent, m’observent, mais s’écartent pour me laisser passer, nous savons eux et moi que je suis le fils et que Dieu, qui se tient tout là-bas, est mon Père.

C’est en tant que fils que j’interromps la discussion que tient Dieu avec quelques-uns des grands personnages qui se tiennent autour de Lui. Je m’approche encore, vais tout contre Lui et lui dit :
« Père, il faut que je te parle, ce que j’ai à te dire est important. »

Il fait un signe de la main aux dignitaires et s’approche de moi en m’accordant toute son attention. Je ne sais plus exactement ce que je lui demandais alors mais je savais que j’étais au bon endroit, avec la bonne personne, et qu’il n’y avait rien de plus important au monde que ce que nous faisions.

Et je suis revenu dans ma chambre, là où je m’étais mis à genoux pour prier.
Je n’écris pas cela pour que vous ayez une haute opinion de moi, mais pour vous dire que, malgré ce songe et le souvenir ému de cette rencontre, il m’était toujours difficile de prier longuement.

Jusqu’à ce que je rencontre Christ en moi. Le temps devint alors trop court et passait trop vite en sa présence. Je demandais même quelque fois au Seigneur de me laisser aller à mes occupations, de me laisser aller à mon travail (je commençais alors à 4 heures du matin), jusqu’à ce que je comprenne que je pouvais partir avec Lui. En voiture, au travail, en ville, que je n’avais pas à lui demander de me laisser partir car nous vivions désormais ensemble chaque minute de ma vie.

J’avais entendu il y a bien longtemps une prédication sur Énoch, homme marchant avec Dieu, et je n’ai pu saisir ce qui était écrit qu’après avoir rencontré Christ dans mon intériorité. Quand je viens près de Lui, je ne vais pas prier, ni demander, mais juste près de Lui, comme on va auprès d’un ami, sans devoir lui demander quoi que ce soit, pas par intérêt ou pour recevoir. Je ne me dissimule pas, ne cache rien, ne joue aucun jeu et lui exprime tout ce que j’ai sur le cœur. Plus que tout, je vais près de lui pour le rencontrer Lui.

Je me répète volontairement : comme on va voir un ami, quand on aime jusqu’au temps que l’on passe ensemble. Pour parler ou pour ne rien se dire. Des mots ? Pour quoi faire ? Sa présence suffit.

J’ai pu goûter le bonheur de sa présence en moi, lui dire la joie de l’avoir enfin rencontré, et avoir clairement perçu qu’il ressentait exactement la même chose vis à vis de moi.

Énoch passait du temps avec Dieu car ils étaient amis. Qu’ils fassent de grandes choses ensemble ou qu’un silence immobile les environne, les voilà l’un près de l’autre. Le temps n’a alors plus aucune importance.

Après avoir passé autant de temps l’un avec l’autre, voyant approcher la fin de la vie terrestre de Énoch, peut être que Dieu dit à son ami :

« Nous sommes restés si longtemps à discuter toi et moi, à cheminer ensemble, que maintenant tu es plus près de chez moi que de chez toi. Mon Ami, reste avec moi si cela te convient, t’en retourner serait trop long. »

Énoch, souriant en retour, répondit à Dieu : « Oui. Je veux bien. Je reste avec Toi. »

Et on ne le trouva plus sur terre.

La couverture du livre sur les voyages en intériorité, aide à la méditation et à la rencontre
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